"L'art de la pluie." Livre de 131 photos de Ternoise Thomas 2013 - 2021 Un art lotois.Le livre est sorti un jour pluvieux, forcément, ce 14 juillet 2021.

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art de la pluie Ternoise 2021

131 photos, sur 9 années, de 2013 à 2021.
Janvier, page 11 à 14 (4 photos)
Février, page 15 à 20 (6 photos)
Mars, page 21 à 32 (12 photos)
Avril, page 33 à 46 (14 photos)
Mai, page 47 à 79 (33 photos)
Juin, page 80 à 117 (38 photos)
Juillet, page 118 à 123 (6 photos)
Août, page 124 à 128 (5 photos)
Septembre, page 125 à 134 (6 photos)
Octobre, page 135 à 137 (3 photos)
Novembre, page 138 et 139 (2 photos)
Décembre, page 140 et 141 (2 photos)


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Accès direct au livre en papier sur Amazon à seulement 18 euros : sur Amazon.

En numérique, un peu partout, dont Immatériel, le distributeur, 5,99 euros : site de vente 7switch.com.


La vidéo de présentation :

L’art de la pluie

Selon des maîtres spirituels, une goutte d’eau constitue le reflet de l’univers, l’infini s’y tient, s’y découvre. Dans cette affirmation, ils dépassent même l’analogie de la tentative d’expliquer le cosmos.
Sur la voie de la sagesse, il est au moins possible d’observer toute la fragilité du monde dans ces traces. Dans le domaine de la photo comme dans celui de la spiritualité, mes livres s’adressent forcément à une minorité, aux suffisamment libérés des conditionnements pour ne pas se limiter aux produits des industriels.
L’eau tombe et s’écoule en abondance mais nous l’avons lestée de milliards de micro-organismes, parfois nocifs.
La souillure revient toujours, un jour. Nous hésitons désormais à prendre ce liquide dans la paume de nos mains pour nous en désaltérer.
D’ailleurs tout ce que nous buvons fut un jour urine de dinosaures, comme larme des affligés.
Oui cette pluie, ces gouttes d’eau, constituent également des symboles de larmes, les nôtres et celles des disparus, comme celles des vieux morts priés de laisser leur "dernière demeure" aux jeunes, dans les cimetières.

Vous n’êtes naturellement pas obligés de penser à ces perspectives en feuilletant ces pages, vous pouvez "simplement" observer, admirer, la beauté au quotidien, y déceler au moins "une certaine poésie" et peut-être une osmose avec la nature, la plante, le fruit, la fleur... Ce serait déjà ça.

La beauté du monde est occultée car n’apporte rien à la richesse des riches. Sauf naturellement quand elle entre dans le cadre de la spéculation et en plus génère des avantages fiscaux.

Elle serait même un frein à l’activité encore nécessaire des petites mains pour permettre à l’oligarchie d’amasser. Ne regardez pas, vous pourriez vous détourner du superflu, pour lequel nous devons nous épuiser, accepter le rôle assigné.

L’eau n’est parfois plus qu’un gadget, des maires peu soucieux du bien-être des administrés l’utilisent pour égayer leur centre historique, avec une fontaine à l’écriteau "eau non potable".

L’art de la pluie, les douze mois de l’année, des perce-neige de janvier aux kakis de décembre. Même si une conclusion rapide prétendrait : cet art s’exprime le plus majestueusement en mai et juin, grâce à la complicité des roses, iris, coquelicots, tulipes, cerises... Ce long projet (photos de 2013 à 2021) naturellement d’autoproclamés "grands photographes", s’ils l’aperçoivent, le décréteront dépourvu d’ambition artistique ; je laisse à ces spécialistes les effets spéciaux et mises en scène, me limitant au témoignage du réel.

Des aphorismes, remarques et confidences accompagnent ces éphémères instants, sur la voie de la sagesse. Quand ce terme signifie encore une démarche guidée par des approches millénaires.

Tout est possible, cette manière de regarder peut tomber à l’eau ou devenir un classique, naturellement avec comme figure de proue un notable inféodé à une grande maison, d’édition. L’époque adore les plagiaires célèbres et sait occulter les véritables créateurs si nécessaire. Ou alors l’expression l’art de la pluie entrera dans les cases officielles, né dans le Lot, et le Président du département, après un mémorable discours louant la perspicacité de ses prédécesseurs, me remettra une médaille, à titre posthume, puis des notables se goinfreront.

Thomas Ternoise.